Une vue complète des familles à travers les siècles
CHINON, ville royale pendant près d’un siècle, à vu passer au gré des épisodes de l’histoire nationale, de très nombreuses familles. Dans un certain nombre de cas, le caractère éphémère de leur passage ne justifiait pas une étude. En revanche, ont leur place, les familles qui par leur sédentarisation ou leur histoire politique, religieuse ou artistique, ont marqué, par leurs diverses activités, la vie des différentes paroisses. Mes recherches se sont dirigées en premier lieu vers les registres paroissiaux. A la lecture de ces derniers, j'ai pu découvrir les différentes branches et lignées consignées scrupuleusement par les curés successifs, en n'omettant pas de préciser les collatéraux, les alliés proches et les témoins. Pour cela, je disposais d’un héritage capital que nos ancêtres nous ont laissé, héritage pas toujours exploité à sa juste valeur, constitué de leurs diverses traces écrites et notamment de leur signature. Par la suite je me suis plongé dans les archives notariales qui m’ont souvent permis de combler quelques lacunes et sont en cela, infiniment précieuses. Les archives notariales sont une source irremplaçable, pour découvrir le caractère, la mentalité, les réactions et les comportements de nos ascendants, leurs conditions d’existence, leurs problèmes et leurs soucis. Le recours au service d’un notaire, sous l’ancien régime, était bien plus courant qu’on ne le pense. Ce personnage, bien présent dans nos villes et villages, était chargé de consigner par écrit des contrats de différentes natures : mariages, baux, partages testaments, accords, conventions, ventes, en somme tout accord destiné à régir la vie de nos ancêtres. D’un abord juridique parfois complexe la teneur de ces actes permettait, avec des termes bien appropriés, de présenter une situation bien définie entre plusieurs parties. Il est l’officier public compétent pour établir l’acte authentique, en assurer la conservation. Grâce aux inventaires après décès, et aux contrats de mariage, j’ai pu avec certitude reconstituer la composition de toutes ces familles. J’ai également restitué à tous ces personnages, leurs professions, estimant qu’il était indispensable de pouvoir leurs attribuer une existence sociale.
Le passeport pour l'intérieur, ancêtre de la carte d'identité apparut en 1724, il fut réservé aux vagabonds, puis, à partir de 1765 et jusqu'à la Révolution, aux artisans qui ne pouvaient sortir du Royaume sans passeport, afin de protéger les secrets des fabrications françaises.
En 1792 fut institué un nouveau passeport pour se déplacer à l'intérieur du Royaume, qui en 1795 devint obligatoire pour voyager en dehors de son Canton ; il n'était délivré, pour de strictes raisons, qu'aux citoyens ayant prêté serment civique, et devait être visé par le comité de section le plus proche lors de l'arrivée à destination. Il coûtait l'équivalent d'une journée de travail.
A méditer
Louis Charles LENEE
Nous nous efforçons de documenter toutes nos sources dans cette étude des familles. Si vous souhaitez faire des ajouts, merci de les communiquer.